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Si par un soir d'été une polonaise

un court-métrage sous contrainte de 15 min

Synopsis

 

Trois amis vivent en harmonie dans une grande maison isolée.

Un jour, une polonaise s’introduit par hasard dans leur vie.

Sauront-ils s'accommoder de cette présence nouvelle ou leur faudra-t-il revenir au point de départ ?

La contrainte

 

"Si par un soir d’été une polonaise" est basé sur un système très simplifié mais néanmoins similaire à celui employé par Georges Perec pour "La Vie mode d'emploi". 

 

Ainsi, si Perec pouvait écrire 100 chapitres dans un immeuble de 100  pièces, un carré de 3 par 3 me semblait suffisant pour tenter l'aventure cinématographique. La maison du film comporte donc 9 pièces, et le film autant de séquences.

 

Avant l’écriture du scénario, j’ai commencé par mettre en place une structure d’éléments contraignants que je devais m’efforcer de faire figurer dans ces neufs séquences.

 

J’ai tout d’abord fixé de manière totalement arbitraire les éléments qui seraient mes contraintes. Celles-ci sont basées pour partie par analogie avec celles de Perec, pour partie d’envie de mise en scène que j’avais ou encore par simple supposition.

 

Voici le tableau originel :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il existe donc neuf familles d’éléments contraignants qui sont déclinées chacune en trois possibilités. Une fois ce tableau conçu, il fallait décider à quel moment du film et dans quelle pièce telle ou telle contrainte allait intervenir. C’est le rôle du fameux bi-carré latin, lui aussi repris sur "La Vie mode d’emploi", adapté à petite échelle, et qui va donc attribuer à chaque contrainte une place. 

 

Ainsi, si j’ai choisi de manière arbitraire les contraintes, je n’ai en aucun cas décidé de leur emplacement dans le film. A nouveau comme chez Perec, l'ordre des pièces a été défini une fois le plan de la maison établie par un trajet de cavalier aux échecs, à l'exception de la pièce du centre du carré, reléguée à la fin.

 

La conjonction de ces différentes combinaisons donne alors ce second tableau, qui correspond à une sorte de cahier des charges que je me devais de respecter.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’étais donc obligé, quoi qu’il arrive, de commencer mon film dans la cave, en 30 secondes avec 5 plans à l’épaule en son direct…puis d’aller dans la mezzanine en 10 plans fixes en 2 minutes, etc, etc…

 

D’autre part, les films du tableau correspondent à des références plus ou moins directes, allant de la citation (la polonaise regarde "The hole" dans la mezzanine) à la reprise d’un plan (le plan en aller-retour sur les profils dans la chambre est une référence à un célèbre plan du "Mépris" avec Piccoli et Bardot discutant autour d’une lampe qui clignote) ou encore à une phrase de dialogue (Philippe Torreton traduit à Valéria Bruni-Tedeschi les paroles d’une chanson de Lou Reed et conclut par "C’est une chanson révolutionnaire" dans "Oublie-moi" de Noémie Lvosky).

 

Il existe naturellement d’autres contraintes qui sont venues se mêler à celles déjà citées, comme celle de faire, une fois cette structure établie, un palindrome de séquences. La séquence 5, située au milieu de la première partie, devait elle être symétrique, etc, etc…

 

L’apport des contraintes prend donc des formes très diverses, de la simple anecdote jusqu’à la transformation du scénario. Quant à leur intérêt, je vous laisse juge…

 

 

Générique

  

Un film de

Cédric Defert

 

Avec

Mila Savic

Maëlle Genet

Cyrille Josselyn

Sébastien Albillo

 

Image

Julien Roux

Cédric Defert

Simon Blanchard

 

Son

Sylvain Malbrant

Julien Ngo-Trong

 

Montage

Denis Blanchard

 

Montage son & Mixage

Sylvain Malbrant

Julien Ngo-Trong

 

Bruitage

Pierre Henri

 

Etalonnage

Damien van der Cruissen

 

Musique

Pierre Aviat

 

Produit par

ENS Louis Lumière

 

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