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A ma vue tu te dérobes

un court-métrage sous contrainte de 15 min

Synopsis

 

Tirer à la ligne, c’est, pour un journaliste, ou un écrivain, "allonger la sauce" sans augmenter pour autant l’information. Pour qui est "payé à la ligne", l’intérêt économique saute aux yeux. 

 

Pour Pierre, c'est une tout autre histoire…

Résumé

 

Pierre mène une vie monotone et répétitive. Un jour, il croise sa voisine. Mais elle est comme lui, timide et réservée. Il faudra un enchaînement burlesque : la sécheresse, un pigeon, une poubelle pleine… pour que peut-être ils se rencontrent.

Le tireur à la ligne

  

Le "tireur à la ligne" est une contrainte littéraire issue de l'Oulipo, association d'auteurs écrivant des textes sous contraintes. Un des exemples les plus parlants est le lipogramme, qui consiste à écrire un texte en excluant une lettre, comme "La disparition" de Georges Perec, roman entièrement écrit sans la lettre e.

 

Voici la définition que donne Marcel Benabou, un des membres éminents de l'Oulipo, de la contrainte du "tireur à la ligne":

 

Dans l’exercice oulipien du tireur à la ligne, il s’agit, en se donnant une phrase de départ A et une phrase d’arrivée B, complètement indépendantes l’une de l’autre, d’insérer une phrase  intermédiaire C créant une fiction plausible, puis de recommencer l’opération en insérant une phrase D entre A et C, une phrase E entre C et B. Aux étapes suivantes, on continuera ainsi à insérer chaque fois une phrase nouvelle entre deux phrases existantes.

 

"A ma vue tu te dérobes" se propose d'adapter cette contrainte au cinéma.

 

Ainsi, le film est composé de cinq séquences. La première séquence ne comporte qu'un seul plan, nommé A1. La deuxième séquence réutilise ce premier plan à l'identique et l'entoure de deux autres plans, nommés B1 et B2. Cette séquence est donc agencée comme suit : B1-A1-B2. La troisième séquence entoure à nouveau chaque plan précédent d'un nouveau plan. Elle prend donc la forme : C1-B1-C2-A1-C3-B2-C4. Et ainsi de suite jusqu'à la séquence 5 qui comprend 31 plans.

 

Pour tenter d'être plus clair, passons par le dessin.

 

Voici donc le premier plan, le plan matrice dirons-nous.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour composer la deuxième séquence, il faut réutiliser ce plan, en l'entourant de deux nouveaux plans.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   

                              

 

 

 

À nouveau, pour composer la troisième séquence, on insère entre chaque plan précédent un nouveau plan, ainsi qu'au début et à la fin.

 

                                

            

                              

    

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                         

Et on reproduit le procédé le plus longtemps possible, en l'occurrence ici quatre fois. À chaque fois, les plans réutilisés le sont à l'identique, même prise, même durée. Seul le son change.

 

Ce principe a déjà donné lieu à une BD : "Grabuge galactique", d'Etienne Lécroart et JC Menu, paru dans le premier Oupus de l'Oubapo (qui est donc à la bande dessinée ce que l'Oulipo est à la littérature), publié par l'Association. Une lecture indispensable !

 

Générique

  

Un film de

Cédric Defert

 

Avec

Charline Paul

Pierre Carbonnier

 

Image

Jordane Chouzenoux

Victor Holl

 

Son

Julien Ngo-Trong

Manuel Vidal

 

Montage

Vincent Coste

 

Montage son

Julien Ngo-Trong

 

Bruitage

Pierre Henri

 

Mixage

Xavier Marsais

 

Etalonnage

Nicolas Perret

 

Générique

Eric Heinrich

 

Graphisme

Louis de la Taille

Cécile Rousset

 

Chorégraphie

Marina Ligeron

 

Musique

Devendra Banhart

Giovanni Battista Pergoles

 

Produit par

Tingo Films

 

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